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Abstract

This article addresses an aspect of Pa’ikwené knowledge called púkúha, which means both “to understand” and “to count.” It explores the indigenous numerology and the close relationship,no less imaginative than empirical,between mathematics and linguistics that is not always apparent in non-oral societies such as ours. The Pa’ikwené mathematical system is conceptually inventive and lexically profuse, some numerals having over two hundred different forms in current usage thanks to an intensive, affix-based process of morphemic transformations. Thereby, a number word can belong to twenty-one numerical classes relating to five distinct semantic categories incorporating diverse discrete states or qualities (male/female, concrete/abstract, animate/inanimate, natural/supernatural) as well as particular arithmetical and geometrical ideas. Taking an anti-Platonic approach, the article describes Pa’ikwené mathematics as an innate, embodied and metaphorical mode of knowledge for classifying and expressing the lived-in world. It proposes furthermore that Pa’ikwené numbers simultaneously operate at the literal and figurative levels, i.e., both as symbols with fixed, determined meanings, and as polysemic images of the different classes of things that comprise the Native universe.

Cet article aborde un aspect du savoir pa’ikwené dénommé púkúha, qui signifie à la fois “comprendre” et “compter”. Il explore la numérologie indigène et le rapport étroit, autant imaginatif qu’empirique, entre la mathématique et la linguistique: rapport qui n’est pas toujours évident dans les sociétés non-orales telles que les nôtres. Le système mathématique pa’ikwené est conceptuellement inventif et lexicalement profus, certains nombres possédant plus de deux cent formes différentes d’usage courant grâce à un processus de transformations morphémiques nécessitant un jeu d’affixes intensif. Ainsi, un numéro peut­il appartenir à vingt et une classes numériques distinctes liées à cinq catégories sémantiques incorporant divers états ou qualités discrets (masculin/féminin; concret/abstrait; animé/inanimé; naturel/surnaturel) et des idées arithmétiques et géométriques particulières. Anti-platonique, cet article décrit la mathématique pa’ikwené comme un mode de connaissance inné, incarné dans le corps humain et métaphorique (Lakoff et Nuñez 2000), servant à classifier et à exprimer le monde vécu. On y propose de surcroît que le numéro pa’ikwené fonctionne simultanément au niveau littéral et figuratif, c’est-à-dire en tant que symbole au sens déterminé et fixe, et comme une image polysémique des différentes classes de choses comprenant l’univers indigène.

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